Sur ma plage
Le vent froisse les nuages
Et la pluie décolore l’ennui
Toi tu cours dans les flaques
Le sable aux pieds nus
Sur ma plage
Aime ma plage
Dressé, le phare
Qui allume la brume dont s’émane
D’une eau grise, un peu turquoise
Les amours d’avant
Du sel aux lèvres
Gercée est ma plage
Viens voir, viens
Sur ma plage
Sur ma plage
Les grands cormorans fidèles sont des rois
Ils parlent notre langue et dégagent
Les autres oiseaux des autres plages
Le rouge au bec
Menaçant
Menaçante est ma plage
Ma plage
L’une de ses vagues
Te portera toujours à son rivage
Mêlé de salive beige, et de naufrages
D’aussi loin que s’éloigne ta barque
Tu reviendras
Toujours sur ma plage
Méfie-toi
Méfie-toi de ma plage
Sur ma plage
Le vent souffle un passage
Sous la pluie qui passe le bleu de l’ennui
Je te vois courir dans les flaques
Le sable aux pieds nus
Sur ma plage
Sur LA PLAGE
texte : Allan Thiebault
musique : Allan Thiebault
Réveil doliprane
Tu bégayes
Et j’ai dans le crâne
Des abeilles
J’en ai vu des cadors de paillettes
Caïds, cow-boys, ramasseurs de pâquerettes
Mais toi…
Réveil douloureux
Sous les draps
Appétit malheureux
Dans tes bras
J’en ai vu des bobos de fitness
Des bad-boys rigolos de kermesse
Mais toi…
Toi le roi du dancefloor
Fais décoller la piste
Et chope mon COEUR TWIST
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Et bouge ton corps
Troisième café
Pas la peine
J’ai l’esprit décoiffé
En quarantaine
Couloirs du métro
Ça vacille
Dégâts collatéraux
J’éparpille
J’en ai vu des qui se la racontent
Des play-boys glacés laissés-pour-compte
Mais toi…
Toi le roi du dancefloor
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist (Toi le roi du dancefloor)
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist (Toi le roi du dancefloor)
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Et bouge ton corps
J’devrais me coucher
Je chavire
J’ai besoin d’étancher
Mes souvenirs
Je devrais me coucher
Je chavire
J’ai besoin d’épancher
Mes désirs
Je devrais me coucher
Je chavire
J’ai besoin d’étancher
Mes souvenirs
Je devrais me coucher
Je chavire
J’ai besoin d’épancher (Toi le roi du dancefloor)
Mes désirs
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Et bouge ton corps
texte : Samuel Mateu & Allan Thiebault
musique : Allan Thiebault
Par la fenêtre les champs de blé
LA MER JUSTE À QUATRE MINUTES
Les chiens de la cour d’à côté
Le jour qui tombe sur ce mois d’août
Sur la fin de l’été
Clairsemé, passé
Le son de la radio coupé
Et plus un mot dans le couloir
La pluie qui vient juste d’arriver
Ou bien qu’est là depuis hier soir
Depuis quelques années
Clairsemées, passées
Et puis ce visage familier
Une dame blonde, toute fleurie
Qui sort de la chambre fermée
Roger dit : « – Je vous trouve jolie
Voulez-vous danser
Comme l’été dernier ? »
Par la fenêtre les champs coupés
La mer qu’est là depuis hier soir
Les chiens qui viennent juste danser
Le jour fleurit dans le couloir
Sur la fin clairsemée
D’un été familier
Le son de la cour d’à côté
Et plus un mot, sur ce mois d’août
La pluie blonde sur les champs de blé
Clairsemés juste à quatre minutes
Ou depuis quelques années
Dans la chambre fermée
L’été passé de quatre minutes
Tombe une fleur toute coupée
« – Madame, par la fenêtre, voyez
La pluie dans la chambre clairsemée
Voulez-vous danser
Dans les champs de blé
Dans la mer fermée ? »
texte : Allan Thiebault
musique : Allan Thiebault
Dans une alcôve de sable brûlant
De débris crachés par les vagues
Se dessinent, sur fond d’océan
Des corps nus qui ondulent, cuivrés
Sur l’écume des oiseaux baisent l’horizon
Je suis la victime égarée de cette douce volupté
Summertime, and the livin’ is easy
Fish are jumpin’ and the cotton is high
Oh, your daddy’s rich and your ma is good-lookin’
So hush, little baby, don’t you cry
De sa peau fauve, de ses muscles érigés
De ses seins moites et de ses gestes assurés
Montent en moi des idées mal-assumées
Comme une faim dévorante, animale
Sur l’écume des oiseaux baisent l’horizon
Je suis la victime égarée de cette douce volupté
Summertime, and the livin’ is easy
Fish are jumpin’ and the cotton is high
Oh, your daddy’s rich and your ma is good-lookin’
So hush, little baby, don’t you cry
Demain viendra l’heure des regrets d’inconstance
De passions vaines et de remords assourdissants
Et j’offre mon corps à l’avalanche lascive
Des vapeurs érotiques d’un Apollon de bac à sable
Sur l’écume des oiseaux baisent
Summertime, and the livin’ is easy
Hush, little baby, don’t you cry
Impétueuse canicule, remplis mon verre encore
De cette ivresse brune, donne à croire, craintive,
Que jamais ne finit cette fable d’un été
Alors que déjà je sais s’estompe cette fièvre
Sur l’écume des oiseaux baisent l’horizon
Je suis la victime égarée de cette douce voluptéᐧ
Summertime, and the livin’ is easy
Fish are jumpin’ and the cotton is high
Oh, your daddy’s rich and your ma is good-lookin’
So hush, little baby, don’t you cry
texte : Samuel Mateu & Allan Thiebault
musique : Allan Thiebault
Mon amour,
Quand le temps nous fera outrage
Quand le temps nous rendra hommage
Je veux être celui qui fera l’amour à tes rides
Car elles seules sauront les dentelles de notre histoire
Mon amour,
quand tes bras seront trop maigres
Et trop faibles pour porter le monde
Je veux être celui qui s’y mettra à l’abri
Car eux seuls sauront me protéger de moi-même
Mon amour,
quand nous parlerons au passé
Quand nous irons à l’envers
Je veux être celui qui guidera l’esquif
Dont tu seras capitaine par-delà l’océan
Mon amour,
Quand viendra l’heure des regrets
Et de nos larmes poussières
Je veux être celui qui te fera croire
Que nous pouvons encore et que nous ferons encore
Mon amour,
Quand ton corps las de tout
Cessera de vouloir
je serai celui qui portera ton cœur
Et nous irons encore loin et tu chanteras pour moi
Mon amour,
quand les temps ne seront plus
Le présent et l’imparfait
je serai celui qui bordera ton crépuscule
Et tu seras celui qui baisera mon silence
Je veux être celui qui guidera l’esquif
Tu seras le capitaine
Par-delà l’Océan
Mais le temps mon amour
Je n’y crois pas
je suis mort deux cent fois
Et près de toi chaque fois
Je suis celui qui renait chaque fois
Et chaque fois plus jeune
La vie est une danse
Allons de travers
Et offre-moi ces quelques pas
texte : Samuel Mateu
musique : Allan Thiebault
On a perdu le sens de la fête
Je ne danse pas, non
Je ne danse pas
J’écoute la musique muette
Sur le bord je bois
Je me tiens la tête
Mais je ne danse pas, non
Je ne danse pas
Putain de fête
Là debout entre tous
Si je veux sortir
Si je veux partir
Debout autour de moi, tous
S’ils veulent sortir
S’ils veulent sortir
Il faudra bien danser
Danser, danser
Encore…
Encore danser
Danser les yeux fermés
Danser même si la chanson fait pleurer
Il faudra bien danser
Il faut bien danser
On a perdu le sens de la fête
Mais j’accélère le pas
J’accélère le pas
Sur la musique sèche
Là debout devant tous
Si je veux sortir
Si je veux m’enfuir
Debout autour de moi, tous
S’ils veulent s’enfuir
Putain de fête
Il faudra bien danser
Danser, danser
Encore…
Encore danser
Danser les yeux fermés
Danser même si la chanson fait pleurer
Danser, danser
Encore…
Encore danser, danser
Danser
Danser même si la chanson fait chialer
Il faudra bien danser
Il faut bien danser
Tout le monde a perdu le sens de la fête
Mais continue à danser
Les yeux bandés, danser
Tout le monde absorbe la musique muette
Qui les pousse à danser
Encore danser
Et toujours danser
Il faut bien danser
Danser, danser
Encore…
Encore danser
Danser les yeux fermés
Danser même si la chanson fait pleurer
Danser, danser
Encore…
Encore danser, danser
Danser
Danser même si la chanson fait pleurer
Danser, danser
Encore…
Encore danser, danser
Danser
Danser même si la chanson fait pleurer
Il faut bien danser
Danser