Nombre d’entre vous m’ont rencontré, connu il y a dix-huit ans avec cette tête-là, ce corps-là, cette énergie-là, cette vie-là, ce sourire. Ma victoire à l’émission et tous les souvenirs qui l’accompagnent représentent désormais un an de plus que la moitié de ma vie, merci de continuer à m’accompagner comme vous le faites, avec tant de bienveillance, de présence, de force et d’amour. Notre histoire est majeure. ♥️
C’est drôle, cet après-midi juste après le concert une dame m’a interpellé sur le parking à la sortie de l’hôpital et m’a demandé « Pourquoi vous faites-ça ? Vous devriez aller sur Paris, faire des castings, vous faire connaître et percer, vous passez à côté de votre carrière c’est dommage ». J’ai souri. « Percer » me donne juste l’image un ballon de baudruche qui éclate. J’ai repensé à toutes ces photos d’émissions, de salles combles d’une autre époque que j’ai passées en revue ce matin pour vous écrire ce soir, au fait qu’en vrai j’ai fui Paris parce que j’y étais malheureux de ne plus croire en l’étoile que je suivais désespérément et sans plus d’envie. Toujours dans la terreur et l’affût au milieu des loups. Aujourd’hui dix-huit ans plus tard je vis ma plus belle vie, je me sens enfin « utile » ; ce que je cherchais sans le savoir. Je ne voudrais rien de plus. Rien, et surtout pas revenir en arrière, même si je suis heureux et chanceux d’avoir vécu tout ça. Tout comme je suis heureux, chanceux et soulagé que ce soit si loin.
Ce concert à Libourne me l’a définitivement prouvé. J’étais ému, il pleuvait, j’avais revu toutes ces images, la gorge était un peu serrée. Peut-être l’ont-t-ils senti, car j’ai eu le plus beau des publics pour ce jour anniversaire. Ils ont chanté du bout au bout, je n’ai même pas eu besoin de fredonner « Que-reste-t-il de nos amours ? » tant interprétée sur les plateaux justement, ils l’ont chantée pour moi. C’était un magnifique cadeau, un moment inoubliable. ✨ Merci aux VMEH Gironde, qui sont des fées, merci Emmanuelle pour l’accueil, et merci à vous. Fier et heureux d’avoir traversé ces dix-huit années avec vous.
À ce jeune garçon sur la photo, à ce qu’il est devenu, à la vie et aux rêves mouvants.