Après le jazz, le jeune artiste a évolué vers des sons qu’il préfère : la pop et l’électro. En attendant l’album, voici un EP bien agréable.
À dix-huit ans, il a quitté sa province – il est originaire de la Baie de Somme et vit aujourd’hui à Bordeaux – pour se rendre à Paris sur le plateau télé de Pascal Sevran. Il a ensuite beaucoup chanté dans les cabarets, a déjà sorti deux albums et voici donc le troisième opus d’Allan Vermeer. Enfin, presque le troisième car pour l’instant c’est un EP de cinq titres. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces cinq titres avaient pu être montés en studio avant le confinement. Pour l’opus en entier, il faudra patienter jusqu’en Octobre, mais l’EP est déjà disponible sur les plateformes numériques. Apollon des bacs à sable, c’est le titre du futur album. Mais qui est cet Apollon ? Lui ? « C’est un bilan de ma petite carrière, explique l’artiste de 33 ans. À la télévision et également sur les réseaux sociaux, on a cette quête d’être le plus beau. On m’a souvent considéré comme un Apollon, mais il faut voir ce qu’il y a derrière cet éternel débutant, derrière le vernis. L’album résume à peu près la vision que j’ai aujourd’hui de ce qui se cache derrière les apparences. Donc cet Apollon pourrait être moi, mais sans prétention quand même », ajoute-t-il en souriant, car il est plutôt timide, réservé.
« Après les émissions à la télé, j’ai chanté dans les cabarets à Paris. C’est à ce moment-là que je me suis formé, que j’ai le plus appris et que je me suis découvert chanteur » assure Allan Vermeer.
Musique en famille.
Apollon n’était pas le fils de Poseidon, mais de Zeus et de Leto. Et pourtant Allan Vermeer aime beaucoup la mer ! Su l’EP, il est souvent question de plage et de mer : « C’est vrai que la plage m’inspire beaucoup, j’y passe beaucoup de temps », reconnaît le chanteur.
Le titre La mer jusqu’à quatre minutes – celui que nous préférons – a une histoire. « C’est une chanson que j’ai écrite très vite, car j’étais très ému : elle parle de mon grand-père. Cela faisait cinq ou six ans que je n’avais pas écrit ou composé et, d’un coup, tout est revenu quand j’ai retrouvé un clavier que mon grand-père m’avait offert. Quand j’ai composé la musique j’ai tout de suite su que c’était une chanson pour lui. Elle évoque le souvenir que j’ai gardé de lui, car j’allais le voir très souvent à la maison de retraite et il avait la mer en face de lui. Il écoutait beaucoup de musique, c’est lui qui m’a appris le piano, le solfège. Toute mon enfance je l’ai passée à faire de la musique avec lui. »
Son enfance a, en fait, été baignée par son père et son grand père qui jouaient dans un groupe de jazz. Grâce à sa mère il a également appris à apprécier la chanson française. Le deuxième album d’Allan Vermeer était jazzy, mais, cette fois-ci, « je suis revenu à la pop et l’électro parce que ça s’impose à moi, parce que j’aime beaucoup ces sons ».
Et il faut reconnaître que l’ensemble est bien agréable. C’est un nouveau son avec une bien jolie voix. À vous maintenant de découvrir cet artiste qui dit « avoir passé un cap avec la trentaine. Je m’intéresse plus au monde qui m’entoure. C’est un album assez personnel mais qui, finalement, parle des autres ».
🗞 Nice-Matin : “Un album qui parle des autres. (…) Et il faut reconnaître que l’ensemble est bien agréable. C’est un nouveau son, avec une bien jolie voix.” Ouaouh 😍 MERCI Nice Matin, merci Alain Maestracci pour cet article dans la sélection Musique Weekend du quotidien !
🏹 Pour écouter l’EP : https://allanvermeer.com/ecouter/