đ§ Avant, je trouvais les dimanches soir fades, un peu tristes. Il y a deux ans lorsque jâai rencontrĂ© lâennui et que chaque jour de la semaine est devenu dimanche pendant 55 jours, il a fallu rĂ©inventer ma façon de concevoir le temps, et jâai appris Ă trouver le fameux blues du dimanche soir rassurant, simplement en comprenant que le lendemain serait systĂ©matiquement un jour nouveau, quoi quâil advienne. Par exemple, hier c’Ă©tait l’hiver, aujourd’hui le printemps. đ±
Au premier jour, je vous chantais « Jâai tant rĂȘvĂ© », et je me rends compte ce soir que rien nâa vraiment changĂ©, si ce nâest que les paramĂštres qui me poussent Ă me rĂ©fugier dans mon studio ne sont plus les mĂȘmes, ce ne sont plus les mĂȘmes acteurs, ni les mĂȘmes inquiĂ©tudes, mais je rĂȘve toujours, du moins on essaye.
Des chansons calmes, jazzy, bluesy le dimanche soir (je suis moi-mĂȘme un peu calmly bluesy ces derniers temps). Peut-ĂȘtre pas tous les dimanches, je ne veux pas me mettre de pression, mais de temps Ă autre, ici au milieu de vos beaux cadeaux, photos, bracelets, mugs, bougies, lettres, cadres, dessins, porte-clĂ©s, fleurs sĂ©chĂ©es (une vraie caverne dâAli Baba ce studio).đ€
