“Dans ce nouvel album, Allan Vermeer a voulu faire évoluer son style musical en le nourrissant d’ambiances plus modernes, de sons teintés d’électro, d’instruments nouveaux…
Loin de toute mélancolie, ce nouvel album porte un regard profond sur les relations humaines, entre amours singulières, rancœurs, fantasmes, hommages, un brin irrévérencieux, mais toujours tendre.”
L’informateur, mai 2020
UN GARÇON DU PORT
Le clip
Un garçon du port est le deuxième clip d’Apollon des bacs à sable, tourné dans la ville du Tréport (76). Il a été réalisé par Allan Vermeer et Samuel Mateu.
LE SENS DE LA FÊTE
Le clip
Le sens de la fête est une chanson qui a été écrite, composée et produite lors du confinement de mars 2020. Le clip a été réalisé par Allan Vermeer lors de second confinement.
Presse (sélection)
- Radio Pluriel | Entretien d’une heure trente avec Didier Lorenzini 21/03
- L’informateur | Un troisième album pour Allan Vermeer | entretien avec B. Radeau
- Nice Matin | Un album qui parle des autres | entretien avec Alain Maestracci
- Première Pluie | Nous écoutons en boucle : La mer juste à quatre minutes d’Allan Vermeer
- Actu.fr | Allan Vermeer dévoile cinq nouveaux titres ce vendredi
- « La bonne chanson française » | Allan Vermeer ou l’Apollon des bacs à sable | entretien avec Evgueni Minev
- L’informateur | Allan Vermeer va dévoiler cinq nouveaux titres en juin | Entretien avec Maxime Lopes
- Divertir | Allan Vermeer prépare l’album Apollon des Bacs à Sable
Teaser
Il y a le Loup. Un prédateur. Dominant. La rançon. Et moi qui cours, plus vite que toi, loup.
Sur la plage d’Onival. Les cormorans. Les flaques de la marée descendante. La paix, l’enfance. Le sable tiède, le phare. L’immensité du jour qui tombe dans la mer. Le souvenir.
Le sens de la fête, perdu, retrouvé. Les confins d’un monde, d’un pays, d’une maison, d’une pièce, d’un studio d’enregistrement. Et quand je n’ai plus de voix, le silence :
Overdose de luxe. La légèreté, la sensualité du soleil qui t’allume et du sable qui s’égraine sur les peaux.
Alors Dansons encore, le temps passe, doucement, amoureusement, indéniablement.
La mer juste à quatre minutes, ici l’enfermement. La réclusion. Une fenêtre close. Une protection. L’oubli ? le retour de l’innocence.
Un cœur twist. La fête, la vingtaine. La lumière. La cadence infernale des shots. J’devrais me coucher.
Bouche cousue. Bouche amère, goût amer, amertume, amitié envolée. Une disparition. Un espace. Un peu trop grand.
Mona maîtresse est là. Assuétude. Son goût, son odeur, la texture de sa peau, ses sons, sa vue panoramique sur mes pertes de contrôle, l’évasion sans doute.
Un garçon du port sait mais se tait. Il attend, disparaissant. Il se souvient, personne ne sait. La nuit le prend, le remplace par le noir.
Un Néon blues s’est alors allumé, aveuglant, mais rassurant. Piège à insecte, que j’étais, presque enfant, bien caché dans sa fumée.
Puis La clé, qui a ouvert le monde, mon monde, le nôtre. La clé de la maison. La clé.
Sous mon masque de marbre, n’est qu’un Apollon de sable. Qu’un vent d’autan balaye d’un revers malheureux. La promesse était vaine, et l’étoile est éteinte. Il n’y a pas d’Olympe pour celui que tu sais. À peine un tabouret au Caveau des artistes. Où la sueur se mêle au tabac froid, et au mauvais vin. Il n’y a pas d’Olympe. Il n’y a pas d’Olympe pour un Apollon de bacs à sable.
Après le jazz, le jeune artiste a évolué vers des sons qu’il préfère : la pop et l’électro. En attendant l’album, voici un EP bien agréable.
À dix-huit ans, il a quitté sa province – il est originaire de la Baie de Somme et vit aujourd’hui à Bordeaux – pour se rendre à Paris sur le plateau télé de Pascal Sevran. Il a ensuite beaucoup chanté dans les cabarets, a déjà sorti deux albums et voici donc le troisième opus d’Allan Vermeer. Enfin, presque le troisième car pour l’instant c’est un EP de cinq titres. Pourquoi ? Tout simplement parce que ces cinq titres avaient pu être montés en studio avant le confinement. Pour l’opus en entier, il faudra patienter jusqu’en Octobre, mais l’EP est déjà disponible sur les plateformes numériques. Apollon des bacs à sable, c’est le titre du futur album. Mais qui est cet Apollon ? Lui ? « C’est un bilan de ma petite carrière, explique l’artiste de 33 ans. À la télévision et également sur les réseaux sociaux, on a cette quête d’être le plus beau. On m’a souvent considéré comme un Apollon, mais il faut voir ce qu’il y a derrière cet éternel débutant, derrière le vernis. L’album résume à peu près la vision que j’ai aujourd’hui de ce qui se cache derrière les apparences. Donc cet Apollon pourrait être moi, mais sans prétention quand même », ajoute-t-il en souriant, car il est plutôt timide, réservé.
« Après les émissions à la télé, j’ai chanté dans les cabarets à Paris. C’est à ce moment-là que je me suis formé, que j’ai le plus appris et que je me suis découvert chanteur » assure Allan Vermeer.
Musique en famille.
Apollon n’était pas le fils de Poseidon, mais de Zeus et de Leto. Et pourtant Allan Vermeer aime beaucoup la mer ! Sur l’EP, il est souvent question de plage et de mer : « C’est vrai que la plage m’inspire beaucoup, j’y passe beaucoup de temps », reconnaît le chanteur.
Le titre La mer juste à quatre minutes – celui que nous préférons – a une histoire. « C’est une chanson que j’ai écrite très vite, car j’étais très ému : elle parle de mon grand-père. Cela faisait cinq ou six ans que je n’avais pas écrit ou composé et, d’un coup, tout est revenu quand j’ai retrouvé un clavier que mon grand-père m’avait offert. Quand j’ai composé la musique j’ai tout de suite su que c’était une chanson pour lui. Elle évoque le souvenir que j’ai gardé de lui, car j’allais le voir très souvent à la maison de retraite et il avait la mer en face de lui. Il écoutait beaucoup de musique, c’est lui qui m’a appris le piano, le solfège. Toute mon enfance je l’ai passée à faire de la musique avec lui. »
Son enfance a, en fait, été baignée par son père et son grand père qui jouaient dans un groupe de jazz. Grâce à sa mère il a également appris à apprécier la chanson française. Le deuxième album d’Allan Vermeer était jazzy, mais, cette fois-ci, « je suis revenu à la pop et l’électro parce que ça s’impose à moi, parce que j’aime beaucoup ces sons ».
Et il faut reconnaître que l’ensemble est bien agréable. C’est un nouveau son avec une bien jolie voix. À vous maintenant de découvrir cet artiste qui dit « avoir passé un cap avec la trentaine. Je m’intéresse plus au monde qui m’entoure. C’est un album assez personnel mais qui, finalement, parle des autres ».
Maxime Lopes : Pouvez-vous nous présenter votre album ?
Allan Vermeer : Apollon des bacs à sable est un projet auquel je ne m’attendais pas, il m’est « tombé » dessus un matin où j’avais d’autres projets, mais je ne peux pas expliquer pourquoi, il m’a semblé urgent, obligatoire d’écrire ce que je ressentais à ce moment précis. J’ai cherché mon clavier, j’ai posé une mélodie, et j’ai commencé une sorte de bilan des sept années passées. C’était assez doux, très fluide, c’était long et bon. Je pense que ce qui en est sorti résume assez bien ma façon de voir le monde. Je suis plutôt discret, très attentif mais réservé, alors j’observe, beaucoup. J’ai senti ce matin-là que c’était le moment de poser des mots sur mon ressenti, mon ressenti à moi au milieu du monde. C’est un album assez personnel, qui parle des autres.
Qui est l’Apollon des bacs à sable ?
Dans ce monde où l’apparence a pris tant de place, et j’en sais quelque chose pour avoir un peu chanté à la télé il y a quelques années, je pense que j’ai voulu souligner ce qui se cache derrière la beauté, sous le vernis. « Apollon » je le suis sur instagram, facebook, sur scène, (presque) sûr de lui, dans la lumière. Mais au fond, derrière ce masque propret qui reste et me colle à la peau depuis ces années où je chantais sur France 2, je me considère toujours comme un éternel débutant… Je suis maladroit, solitaire, souvent mélancolique, rempli de doutes et de perpétuelles remises en question… Mon Apollon des Bacs à Sable vient sûrement de là ; je grandis, avec mes chansons, mes expériences merveilleuses, mais je reste un éternel débutant.
Comment composez-vous, d’où vous vient votre inspiration ?
L’inspiration va et vient chez moi, elle n’est pas régulière, elle change même, d’une vague à l’autre. Mais c’est souvent sous la douche tôt le matin… Généralement, j’en sors très vite me répétant en boucle les mots qui me sont venus et je cherche mon mini clavier (je le cherche tout le temps). À ce moment-là, tout nu dans le salon, j’écris et je compose, serein. C’est toute une organisation… Ça peut aller très vite, en quelques minutes – comme pour de nombreuses chansons sur Apollon – ou bien ça peut durer 2 ou 3 jours, sans pause, sans manger du matin au soir. Cette fois, j’ai écrit les textes et les musiques en même temps, ce qui était une découverte pour moi, avant je mettais en musique des poèmes, et c’était plus difficile… Rien ne se prévoit dans l’inspiration, et j’aime plutôt ça.
Quelle place occupe les textes dans vos compositions ?
J’aime tellement les histoires et les mots que je serais tenté de vous dire qu’ils occupent une place centrale. Cependant chaque mot m’inspire une note, et il me semble que c’est l’alchimie des deux qui crée une chanson. J’aime écrire parce que ça m’apaise et j’aime composer parce que ça m’amuse, comme un casse-tête, entre des maths (temps, mesures, arpèges…) et l’émotion.
Souhaitez-vous nous parler de la partie instrumentale d’Apollon des bacs à sable ?
J’évolue, mes textes évoluent, et ma musique également. Je ne voyais pas l’intérêt de faire un second Vents contraires, alors je me suis ouvert à d’autres sons, d’autres sensations plus électroniques. J’ai laissé faire, plutôt, parce que ça s’est fait tout seul. Le piano restant le seul instrument dont je sais à peu près jouer reste au centre, mais j’ai redécouvert les synthés, les drums électroniques, des instruments virtuels que j’imaginais sans âme jusqu’à ce que j’apprenne à les façonner.
Parlez nous du titre La mer juste à quatre minutes…
Ce doit être la chanson que j’ai écrite le plus vite, le plus intensément. Mon grand-père était musicien, comme beaucoup d’autres. Cependant, la première note qu’il a soufflé dans sa clarinette alors qu’il était enfant a transformé ma vie, et celles de toute ma famille à commencer par mon père lorsque lui aussi était enfant. Le jour où mon grand-père s’est arrêté de jouer, plus de quatre-vingt ans après avoir commencé, il a perdu ses repères, il a commencé à lire l’horloge à l’envers et me dire qu’il avait raté le train pour Paris depuis sa chambre en maison de retraite. J’ai vite compris que l’unique passerelle entre (moi,) lui et le reste du monde, c’était la musique, et que nous pouvions communiquer à travers elle. alors j’ai approfondi mes connaissances en me documentant beaucoup sur la maladie d’Alzheimer, je suis obsédé par cette maladie. Mais pour en revenir à la chanson, qui vient de là, mon grand-père passait des journées entières à écouter de la musique classique et du jazz. Quand la musique s’arrêtait, il s’arrêtait, et tout se mélangeait ; la chanson d’ailleurs ne contient que quelques phrases, qui ont tout leur sens au début mais qui au fur et à mesure de la chanson se mélangent et créent des suites de mots sans logique, mais que j’ai trouvés poétiques en les emmêlant. Il était un beau poète. Il regardait par la fenêtre, souvent, il y avait une grande haie devant. Un soir, tout au début de la composition d’Apollon, je pensais à lui en pianotant sur ce fameux mini-clavier qu’il m’avait offert. J’ai repensé à la fenêtre, la haie qui coupe la vue, et au fait qu’il avait oublié que derrière cette vitre fermée sans poignée, derrière la haie épaisse, la mer ne se trouvait qu’à quatre minutes…
Quand on est artiste, est-ce qu’on rencontre des “vents contraires” dans la préparation d’un projet comme un album ?
Oui, c’est sûr. D’abord sur un plan émotionnel, passer neuf mois en tête à tête avec soi n’est pas si évident. Il y a les vents chauds qui nous apportent les chansons, et les vents glacials du lendemain matin qui nous remettent en question… Mais ça ce n’est que de l’égo… Le pire, je dirais que c’est l’anxiété par rapport aux autres, aux auditeurs, aux contributeurs : le temps qui passe, la sensation de pas savoir faire, de faire semblant, d’être trop dans le vrai, et donc trop cru, de ne pas être à la hauteur en impliquant trop de monde, de ne pas pouvoir convaincre… Cela dit c’est vivant, évolutif et aussi étrange que cela puisse paraître après tout ça, je ne pourrais pas m’en passer. Si c’était trop fluide je m’ennuierais probablement.
Faire une émission comme Entrée d’artistes sur France 2 vous a-elle aidé ?
Oui, bien sûr, dans le sens où elle m’a aidé à me construire un public, à remplir des salles, à me défendre, à sortir mon premier album. La télé m’a surtout permis de vivre des expériences et d’améliorer ces expériences « hors du cadre ». La télé pour faire de la télé ou être connu, ce n’est pas ce que je cherche, la liberté est mon idéal. Libre en chantant, c’est encore mieux et ça sonne plus vrai chez moi. Il y a eu quelques incompatibilités, mais je suis et resterai reconnaissant de cette pointe de magie que cette période a ajouté à ma vie.
Comment ressentez-vous la scène ?
C’est le seul endroit où je voudrais être, tout le temps. Lorsque je rentre en scène, quelle qu’elle soit, c’est le seul moment où j’accepte de perdre le contrôle. Et de le confier.