Loup
Texte & musique : Allan Vermeer
Je connais son visage par cœur
Dans les rues de ville en ville
Même si ses attraits sont plusieurs
Quand je croise sa peau, son odeur
Son sourire se tire
J’entends qu’il salive sur mon cou
Sur mon cou
Ah, Le loup
Il me court partout
Le loup
–
Terré dans les brumes des nuits trop futiles
Dans les voiles des ports, ombré des réverbères
Ou sous un soleil flamme maquillé en fille
Il s’agite, je le sens, il aiguise sa danse
Je suis celui qui
Lui refusera le cou
Je cours plus vite que toi, loup
Oh le loup
Ouais il me court partout
Le loup
–
Palabres, mots impossibles, ses plus grandes histoires
Il me tente, me violente, me chante, croit me perdre
Mais se couche comme un chien sous mes phares ouverts
Il se croit le maître il me craint
C’est certain, c’est certain
C’est tout, oui tout qu’il joue
Me reniflant le cou
Tu sais je suis rusé moi, mon loup
Je vais te rendre fou, le loup
Onival
Texte & musique : Allan Vermeer
Sur ma plage
Le vent froisse les nuages
Et la pluie décolore l’ennui
Toi tu cours dans les flaques
Le sable aux pieds nus
Sur ma plage
Aime ma plage
Dressé, le phare
Qui allume la brume dont émanent
D’une eau grise, un peu turquoise
Les amours d’avant
Du sel aux lèvres
Gercée est ma plage
Viens voir, viens
Sur ma plage
Sur ma plage
Les grands cormorans fidèles sont des rois
Ils parlent notre langue et dégagent
Les autres oiseaux des autres plages
Le rouge au bec menaçant
Menaçante est ma plage
Ma plage
L’une de ses vagues
Te portera toujours à son rivage
Mêlé de salive beige, et de naufrages
D’aussi loin que s’éloigne ta barque
Tu reviendras
Toujours sur ma plage
Méfie-toi
Méfie-toi de ma plage
Sur ma plage
Le vent souffle un passage
Sous la pluie qui passe le bleu de l’ennui
Je te vois courir dans les flaques
Le sable aux pieds nus
Sur ma plage
Sur ma plage
Le sens de la fête
Texte & musique : Allan Vermeer
On a perdu le sens de la fête
Je ne danse pas, non
Je ne danse pas
J’écoute la musique muette
Sur le bord je bois
Je me tiens la tête
Mais je ne danse pas, non
Je ne danse pas
Putain de fête
Là debout entre tous
Si je veux sortir
Si je veux partir
Debout autour de moi, tous
S’ils veulent sortir
S’ils veulent sortir
Il faudra bien danser
Danser, danser
Encore…
Encore danser
Danser les yeux fermés
Danser même si la chanson fait pleurer
Il faudra bien danser
Il faut bien danser
On a perdu le sens de la fête
Mais j’accélère le pas
J’accélère le pas
Sur la musique sèche
Là debout devant tous
Si je veux sortir
Si je veux m’enfuir
Debout autour de moi, tous
S’ils veulent s’enfuir
Putain de fête
Il faudra bien danser
Danser, danser
Encore…
Encore danser
Danser les yeux fermés
Danser même si la chanson fait pleurer
Danser, danser
Encore…
Encore danser, danser
Danser
Danser même si la chanson fait chialer
Il faudra bien danser
Il faut bien danser
Tout le monde a perdu le sens de la fête
Mais continue à danser
Les yeux bandés, danser
Tout le monde absorbe la musique muette
Qui les pousse à danser
Encore danser
Et toujours danser
Il faut bien danser
Danser, danser
Encore…
Encore danser
Danser les yeux fermés
Danser même si la chanson fait pleurer
Danser, danser
Encore…
Encore danser, danser
Danser
Danser même si la chanson fait pleurer
Danser, danser
Encore…
Encore danser, danser
Danser
Danser même si la chanson fait pleurer
Il faut bien danser
Danser
O de luxe
Texte : Samuel Mateu
Musique : Allan Vermeer
Dans une alcôve de sable brûlant
De débris crachés par les vagues
Se dessinent, sur fond d’océan
Des corps nus qui ondulent, cuivrés
Sur l’écume des oiseaux baisent l’horizon
Je suis la victime égarée de cette douce volupté
Les frénétiques bacchanales, de jeux d’enfants en feux ardents
Auront raison de nos pudeurs.
Le sable égraine sur les peaux d’insaisissables passions.
Un vendeur de chichis vient rayer la photo
Le trouble-fête s’enfuit, s’enfonçant dans la dune
Et tu portes au zénith cette insoutenable volupté
De graciles en biceps, overdose de luxe
De graciles en biceps, overdose de luxe
De sa peau fauve, de ses muscles érigés
De ses seins moites et de ses gestes assurés
Montent en moi des idées mal-assumées
Comme une faim dévorante, animale
Sur l’écume des oiseaux baisent l’horizon
Je suis la victime égarée de cette douce volupté
Il reste un peu d’oubli dans nos cages de plomb
Un sourire confiné, dessiné au passé
Les vagues ont avalé les corps et les plaisirs au large
Si la mer est basse, elle reviendra
Bercer d’écume la langueur de nos jeux d’avant
L’hiver passera. Regardons la lune en plein jour
Alors, pourquoi pleurer
Alors pourquoi pleurer
Demain viendra l’heure des regrets d’inconstance
De passions vaines, de remords assourdissants
Et j’offre mon corps à l’avalanche lascive
Des vapeurs érotiques d’un Apollon de bac à sable
Sur l’écume des oiseaux baisent…
Le sable égraine sur les peaux d’insaisissables passions
Et tu portes au zénith cette insoutenable volupté
De graciles en biceps, overdose de luxe
De graciles en biceps, overdose de luxe
Impétueuse canicule, remplis mon verre encore
De cette ivresse brune, donne à croire craintive
Que jamais ne finisse cette fable d’un été
Alors que déjà je sais s’estompe cette fièvre
Sur l’écume des oiseaux baisent l’horizon
Je suis la victime égarée de cette douce volupté
Sous ton masque de marbre n’est qu’un Apollon de sable
Qu’un vent d’autan balaye d’un revers malheureux
La promesse était vaine et l’étoile est éteinte
Il n’y a pas d’Olympe pour celui que je sais
A peine un tabouret au Caveau des artistes
Où la sueur se mêle au tabac froid et au mauvais vin
Il n’y a pas d’Olympe
Il n’y a pas d’Olympe pour un Apollon de bac à sable
Dansons encore
Texte : Samuel Mateu
Musique : Allan Vermeer
Mon amour,
Quand le temps nous fera outrage
Quand le temps nous rendra hommage
Je veux être celui qui fera l’amour à tes rides
Car elles seules sauront les dentelles de notre histoire
Mon amour,
quand tes bras seront trop maigres
Et trop faibles pour porter le monde
Je veux être celui qui s’y mettra à l’abri
Car eux seuls sauront me protéger de moi-même
Mon amour,
quand nous parlerons au passé
Quand nous irons à l’envers
Je veux être celui qui guidera l’esquif
Dont tu seras capitaine par-delà l’Océan
Mon amour,
Quand viendra l’heure des regrets
Et de nos larmes poussières
Je veux être celui qui te fera croire
Que nous pouvons encore et que nous ferons encore
Mon amour,
Quand ton corps las de tout
Cessera de vouloir
je serai celui qui portera ton cœur
Et nous irons encore loin et tu chanteras pour moi
Mon amour,
quand les temps ne seront plus
Le présent et l’imparfait
je serai celui qui bordera ton crépuscule
Et tu seras celui qui baisera mon silence
Je veux être celui qui guidera l’esquif
Tu seras le capitaine
Par-delà l’Océan
Mais le temps mon amour
Je n’y crois pas
je suis mort deux cent fois
Et près de toi chaque fois
Je suis celui qui renait chaque fois
Et chaque fois plus jeune
La vie est une danse
Allons de travers
Et offre-moi ces quelques pas
La mer juste à quatre minutes
Texte & musique : Allan Vermeer
Par la fenêtre les champs de blé
La mer juste à quatre minutes
Les chiens de la cour d’à côté
Le jour qui tombe sur ce mois d’août
Sur la fin de l’été
Clairsemé, passé
Le son de la radio coupé
Et plus un mot dans le couloir
La pluie qui vient juste d’arriver
Ou bien qu’est là depuis hier soir
Depuis quelques années
Clairsemées, passées
Et puis ce visage familier
Une dame blonde, toute fleurie
Qui sort de la chambre fermée
Roger dit : « – Je vous trouve jolie
Voulez-vous danser
Comme l’été dernier ? »
Par la fenêtre les champs coupés
La mer qu’est là depuis hier soir
Les chiens qui viennent juste danser
Le jour fleurit dans le couloir
Sur la fin clairsemée
D’un été familier
Le son de la cour d’à côté
Et plus un mot, sur ce mois d’août
La pluie blonde sur les champs de blé
Clairsemés juste à quatre minutes
Ou depuis quelques années
Dans la chambre fermée
L’été passé de quatre minutes
Tombe une fleur toute coupée
« – Madame, par la fenêtre, voyez
La pluie dans la chambre clairsemée
Voulez-vous danser
Dans les champs de blé
Dans la mer fermée ? »
Coeur Twist
Texte : Samuel Mateu / Allan Vermeer
Musique : Allan Vermeer
Réveil doliprane
Tu bégayes
Et j’ai dans le crâne
Des abeilles
J’en ai vu des cadors de paillettes
Caïds, cow-boys, ramasseurs de pâquerettes
Mais toi…
Réveil douloureux
Sous les draps
Appétit malheureux
Dans tes bras
J’en ai vu des bobos de fitness
Des bad-boys rigolos de kermesse
Mais toi…
Toi le roi du dancefloor
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Et bouge ton corps
Troisième café
Pas la peine
J’ai l’esprit décoiffé
En quarantaine
Couloirs du métro
Ça vacille
Dégâts collatéraux
J’éparpille
J’en ai vu des qui se la racontent
Des play-boys glacés laissés-pour-compte
Mais toi…
Toi le roi du dancefloor
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist (Toi le roi du dancefloor)
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist (Toi le roi du dancefloor)
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Et bouge ton corps
J’devrais me coucher
Je chavire
J’ai besoin d’étancher
Mes souvenirs
Je devrais me coucher
Je chavire
J’ai besoin d’épancher
Mes désirs
Je devrais me coucher
Je chavire
J’ai besoin d’étancher
Mes souvenirs
Je devrais me coucher
Je chavire
J’ai besoin d’épancher (Toi le roi du dancefloor)
Mes désirs
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Fais décoller la piste
Et chope mon cœur twist
Et bouge ton corps
Bouche cousue
Texte & musique : Allan Vermeer
Sometimes I dream awake
I see you in front of me
But you’re not really there
Si je t’ai faite venir
Traverser les méandres
C’est que j’ai dans le ventre
Quelque chose qui tire
Si tu es là ce soir
Assise dans ton sweat orange
C’est que j’ai bien dû prendre
Un moment pour pouvoir te dire à froid :
–
Sometimes I dream awake
I see you in front of me
But you’re not really there
Si tu me vois comme ça
Sans artifice, et sans vin
C’est qu’en ma gorge le venin
Se vide lentement comme tu vois
Si je te dis ce soir
Que je vais mieux, je vais bien
Juste un mot, avant que tu ne partes
Je voulais te dire enfin, à froid :
–
Sometimes I dream awake
I see you in front of me
But you’re not really there
Mona Maîtresse
Texte & musique : Allan Vermeer
Les lèvres bleues, la bouche plate
Elle s’insinue dans tout mon corps
D’un seul regard elle me frelate
De ses attraits qu’on dirait de l’or
Son sourire à Mona maîtresse
Je veux l’aspirer, qu’il me morde
Je veux l’aspirer, ma faiblesse
Et m’endormir son diable au corps
Un ongle me caresse le cou
Pendant qu’elle danse, je feins, j’ignore
Il ne lui en faut pas beaucoup
Pour me rappeler notre accord
Alors je m’enfouis dans ses seins
Qu’elle aime me porter à la bouche
Et je me gorge du divin
De loin ta meilleure cartouche
Mona Maîtresse, ballade moi
Serre la laisse, éloigne-moi
La belle titube sur les ponts
D’un grand voilier, souffle le vent
Dans ses cheveux longs rubiconds
Qui m’enserrent la gorge calmement (gentiment)
Sa coquille frêle pointe le large
D’un continent sans président
Mona maîtresse est à la barre
Je me laisse porter doucement
Mona Maîtresse, saborde-moi
Prends la vitesse, me ramène pas
Son équipage me caresse
M’embrasse, me lape, gourmand
Petits marins de la détresse
Me font l’amour par dix ou cent
Mona Maîtresse
Dis-moi, c’est comment qu’on descend ?
Avec toi je pars à la renverse
Quel est ton nom, Mona Maîtresse ?
Un garçon du port
Texte & musique : Allan Vermeer
Rivé
Par-delà le quai, la baie, les silhouettes étendues, la mer puis l’horizon
Les bouées, le vent, le sable, les cordages, les nœuds, les alluvions
Au-delà les nuages, leurs reflets sur l’eau verte et les cris forts du marché
Des poissons volants, goélands, ce ballet, ses yeux ne cillent jamais
Debout
Dans sa veste trop grande à pressions, enrubanné de filets
Pilotis ancrés dans la vase de la rade à jamais
Parqué des coques qui dansent à la houle saoules par le grain
Il est là debout le regard rivé depuis quelques matins
Tout le monde ignore
Ce à quoi pense le garçon du port
Qui croit savoir
Ce à quoi pense le garçon du port
A tort
Autour
La foule le frôle, le dépasse, se retourne, le contourne, le connaît
Depuis des semaines il est là, droit et beau, mais ne parle jamais
Sous l’orage même la nuit, ses yeux sondent et plantent le fond
D’un panorama usé, passé, les hautes vagues, les marées, le béton
Le garçon
Tout le monde ignore
Ce à quoi pense le garçon du port
Qui croit savoir
Ce à quoi pense le garçon du port
A tort
Et personne ne saura pourquoi le garçon du port se tenait debout là
Or personne oh jamais sur le quai bondé du garçon ne s’approcha
Il se tenait pourtant là, au milieu, rivé, discret depuis tant de saisons
Un matin sur le pont, dans l’embrun, a disparu le garçon
Tout le monde l’ignore
Qui était le garçon du port ?
Néon Blues
Texte & musique : Allan Vermeer
Une insomnie, je pars marcher
Piétiner les idées noires
Fardées dans les embruns musqués
Que crache Paris tard le soir
Des bouches d’égout sort de la fumée
Le ciel orange brille sur les toits
Dans un troquet, j’entre, inspiré
Et j’y lance ce waw
Ça faisait : Waw
Wabadabadawaw
Mais personne n’a répondu waw après moi
Je sors de là
Ouais ce soir je file dans un Paris usé
Par un ciel qui pisse de l’eau
Et comme les rats je voudrais moonwalker
Dans la fumée, ouais, sur le flow
Ce soir j’ai envie de pulser
Par-dessus du disco
Dans cet autre troquet je suis entré
Et j’ai lancé ce wow
Wo-ouwo-ouw-ooh (Wo-ouwo-ouw-ooh)
Oh oh oh oh -ooh (Oh oh oh oh -ooh)
Mais seules deux personnes ont répondu wow
Mh… Ce n’est pas assez… non
Je change de bistrot
Un néon blues me fait traverser
Vers le cabaret d’en face
Où des oiseaux de Paradis multi-colorés
M’embrassent et me font une place
Là sur une scène verre de rouge foncé
Un micro raide comme la vie
Sous les bravos je m’en vais le réanimer
Et j’y souffle ce Wii
Wii-ii-ii-ii-ii (Wii-ii-ii-ii-ii)
Wiwiwiwiwiwi (Wiwiwiwiwiwi)
Ils ont répondu oui
Wii-ii-ii-ii-ii (Wii-ii-ii-ii-ii)
Ainsi commence la nuit
La clé
Texte & musique : Allan Vermeer
Un homme libre, c’est tout
Bâti de faune et de fleurs
Poétise dans sa grande maison
Et mon sang brûle un peu plus fort
Quand il m’invite sous son plafond
Un homme debout, aux yeux bleus
Comme l’hiver ensoleillé
Poétise dans sa grande maison
D’où je vois l’horizon m’apaiser
Quand il me hisse sur ses balcons
J’ai la clé de la maison
Je ne voudrais pas déranger
J’ai la clé de ses saisons
Depuis des milliers d’années
J’ai la clé
Un homme libre, c’est beau
Bâti d’honneur, de timidité
Qui poétise dans sa grande maison
Et qui me laisse le regarder
Lui chanter des chansons
Mon homme debout, comme c’est beau
Ma pluie du nord sur tes étés
Poétise encore dans la grande maison
Je n’ai besoin que de t’aimer
A l’abri de ton pavillon
J’ai la clé de la maison
Je ne voudrais pas déranger
J’ai la clé de ses saisons
Depuis des milliers d’années
J’ai la clé