En aparté

🤍 Un bel anniversaire à notre Apollon des bacs à sable. Deux ans (et un jour), comme le temps passe… vite et fort. Je voulais vous écrire hier, évoquer ces vingt-quatre derniers mois, mais je n’ai pas trouvé les mots. Ça faisait beaucoup à explorer pour un 17 mars : les cent deux ans imaginaires de mon grand-père, l’anniversaire de (la parenthèse) qui a bouleversé ma vie d’artiste, aussi, puis Apollon évidemment, tous ces souvenirs passés à venir.

Pour la première fois, j’ai ré-écouté l’album sur mon tapis de course (j’y passe le plus clair de mon temps en ce moment) ; il y avait du soleil dans le jardin, des merlettes qui picoraient les graines de mon gazon à peine semées, c’était beau et cruel à la fois. J’ai l’impression que sa conception remonte à mille ans. Tant d’eau (et de vin) ont coulé entre les premiers mots sous la douche et la sortie.. les reports, les doutes qui s’attachent. Je blaguais sur le « baby blues » à venir la veille de son arrivée, je n’imaginais pas à quel point j’étais dans le vrai. Tout ce long travail pour le voir éclore enfin, et depuis vous l’avez compris, je ne monte plus sur scène, moi qui l’ai tellement fait et dans de si belles salles pourtant. J’ai perdu confiance, gravement – Fallait pas nous dire qu’on est pas essentiel Rosy, certains t’ont crue malgré eux. 🤷‍♂️

Bref, je ne suis suis pas malheureux loin de là, je continue la route me nourrissant du fruit des espoirs que j’ai semés au vent pendant vingt ans. Auprès des plus esseulé(e)s et oublié(e)s dans les hôpitaux aujourd’hui, parce que j’ai besoin de me rappeler que je sers à quelque chose et que communiquer avec l’autre n’est pas forcément douloureux, mais Apollon sur scène débarquera un jour j’en suis certain, et je l’accompagnerai. J’aurais peut être soixante balais mais je sais votre fidélité, je connais notre histoire, et je suis patient. Nous rattraperons tout ça.

Merci d’avoir fait une place à ce disque dans vos oreilles et votre cœur. Nous travaillons sur un nouveau clip, j’ai quelques reprises à venir en tête, aussi, et même une reprise de reprise c’est vous dire… bref, je pense à vous, je ne désespère pas de vous retrouver avant l’hospice et d’ici là, je vous souhaite un beau dimanche ❤️

🍃 La fin des vacances, fin du silence et j’entends déjà la petite musique de la rentrée qui se dessine. Dans trois jours, puis neuf, quinze, seize, vingt-deux… je chanterai de nouveau et j’ai du mal à y croire. Il y a quelques heures c’était les mésanges qui chantaient sur moi. J’étais encore perché dans mon arbre, je regardais les ombres de ses branches me tatouer la poitrine et pensais pour tout dire ne jamais rentrer. 🍃

🦉 Mon nid. Là-bas, c’est le silence qui fait le plus de bruit. Le premier soir, on espèrerait presque entendre un marteau-piqueur au loin, pour rassurer notre cerveau citadin pendu dans les cimes de cette forêt noire et mystérieuse. Les lueurs brunes de la city ont laissé place à cette toile immense de la nuit, pile sous la voie lactée, plus bleue marine que dans tous mes souvenirs. J’y ai baptisé de nouvelles étoiles et retrouvé ma chouette hulotte « Hou-houu-houuu » (hululement troisième langue) 🦉 Les chiens ont retrouvé la route tout seuls.

Je le savais de l’an passé, il faut du temps pour que dans la peur de l’inconnu s’enracine la quiétude. Comme la tempête idéalise le calme, le silence – malgré les cris de chouette – inquiète et crée le malaise, puis interroge avant de se faire plus léger, jusqu’à envelopper, nous débarrasser… Une sorte de vide bâti de sérénité. Dans la forêt loin des hommes aucun mal ne pousse.
La cabane n’est pas luxueuse : on dort au sol, le bois joue, gondole, la porte est cassée… et pourtant son confort est inestimable, car il vient de nous et de ce qui nous entoure. Là se cache l’essentiel ; c’est de nos yeux, de nos oreilles, de nos narines, de nos doigts que les informations nous parviennent. Retrouver du sens, nos sens, c’était le plus beau cadeau que l’on pouvait s’offrir. 🌱

Sur ces pensées mélangées, ayant retrouvé le réseau et ses maladresses, je vous embrasse. Encore merci de vos messages. Je vais tenter de redescendre à mon rythme et retrouver avec bonheur mon studio pour passer en revue mes chansons. Je vous en ai d’ailleurs enregistré une là-haut, entre les écureuils. Pas le temps de la monter tout de suite, mais bientôt. Une reprise d’Elvis 😱 mais en français 😇.

À très bientôt, je suis rentré. 🐿

28 août déjà 🤯 J’espère que votre été est beau, lumineux et sans fin (vous me raconterez ?) Merci pour tous vos commentaires du mois d’août, sur les anciennes reprises notamment, je suis heureux d’avoir passé quelques bouts de vacances à vos côtés (…et que vous ne m’oubliiez pas 🤗). Merci aussi pour vos messages, inquiets parfois (!) Rassurez-vous tout va pour le mieux par ici. La vie s’écoule tranquillement (trop ?). J’ai déconnecté et ça fait du bien, même si l’immobilité à la maison ne sera jamais mon truc. Je caresse l’ennui sans jamais savoir dans quel sens je devrais le faire : je m’empêche de chanter pour me reposer, me prive d’ordi pour me détendre… 🤷‍♂️ On aurait dit une punition avec ces mille degrés qu’il faisait dehors. Bref, le temps est passé lentement vite, doux puisqu’estival mais jamais dans la complétude.

Alors j’ai profité de ce temps pour me calmer et beaucoup penser. Beaucoup aimer. 💛

Pour résumer ces vingt-huit derniers jours, j’ai regardé mon amour dormir, vu mes chiens courir dans les nuages feux du soir (au sens propre), écouté des vinyles des parents, relu les livres du lycée, passé des heures au téléphone avec ma grand-mère et tenté le plus possible de m’éloigner des écrans pour voir, entre autre, la vraie vie… Comme mon chat manger l’oiseau du jardin que j’apprivoisais depuis des mois… la vraie vie quoi 😳. J’ai enterré l’oiseau. Il faut dire que ce qui se passait sur la toile n’était pas plus réjouissant puisque j’ai dû supprimer une bonne vingtaine de commentaires généralement homophobes (et ça, ça ne repose pas vraiment)… les haters ne supportent donc pas la chaleur non plus. Je me suis senti un peu mélancolique, mais toujours calme et patient. Je me suis aussi senti en paix, quand je travaillais 🤫.

Été étrange, donc. J’ai juste hâte de chanter, retrouver mon monde. Dans quelques jours je remonte dans ma cabane dans les arbres avant le grand saut de la rentrée. Là je me rechargerai. Promis, dès mon retour, je serai pour de vrai de retour. Un homme neuf. ✨

Ma crise de la quarantaine sera désastreuse, pourvu que j’en fasse une jolie chanson.
Bisous ! ♥️