Printemps 2020, deux artistes sont confinés sous le même toit d’un appartement bordelais, l’un dans le jardin, l’autre dans une petite pièce à côté du jardin, transformée en studio d’enregistrement. L’un écrit, l’autre chante, chaque jour de ces deux, quatre, puis huit semaines… Les mots de l’un répondent aux notes de l’autre, et inversement.

     (la parenthèse) est un retour sur les mois de mars à mai 2020. Samuel Mateu y décrit son ressenti, ses espoirs & craintes, politiques, scientifiques, il parle de ses voisins. Allan quant-à-lui, reprend des chansons françaises pour en faire des films sur les réseaux sociaux. Trois mois de retour à soi, à eux, aux autres et au Monde qui change.

     S’ils ont eu besoin de chanter et d’écrire le 17 mars, c’était pour rester vivants et pour conjurer la peur. Progressivement ces notes, ces mots quotidiens et confinés sont devenus une porte de sortie. Le 10 mai au soir, une fois le dernier titre enregistré, une fois la dernière page rédigée, le silence s’est fait. À la veille du dé-confinement, il fallait imaginer comment reprendre en main cette nouvelle liberté rendue.

Mais tout ce qui aura été fait entre le 17 mars et le 10 mai, ces 55 chansons enregistrées, et ces 55 journées consignées dans un journal sont devenues le récit d’une résistance, traversée de peurs, de paniques et d’angoisses mais aussi d’espoirs, d’amour et surtout de poésie.